• Abraxas: Abraxas (1996)

    Ce groupe polonais montre la formation habituelle aux voix, guitares, claviers, basse et batterie. On y entend aussi très peu de flûte, violon et violoncelle. Le style, un rock symphonique très mélodique, est celui auquel nous ont habitués les groupes britanniques comme Marillion, Pendragon et IQ. Les pièces, basées sur des textes (en polonais) rendus avec expression et drame, comptent aussi sur un travail instrumental soigné. Les voix et guitares s'échangent généralement la mélodie sur des rythmes précis et dynamiques, tandis que les claviers ajoutent une texture symphonique. Une excellente production dont la justesse des arrangements et la précision des performances parvient presque à compenser pour l'utilisation de nombreux clichés.


  • After Crying: Megalázottak és megszomorítottak (1992)

    Ce groupe hongrois est formé de quatre excellents musiciens aux claviers, violoncelle, trompette, batterie, percussions et voix. Des invites complètent aussi aux hautbois, voix, clarinette et basson. Les compositions et les performances sont très classiques et les rares éléments rocks se limitent souvent à l'utilisation de rythmes à la batterie. L'utilisation des voix (en hongrois) en chanson, narration ou choeur prend souvent un ton religieux. Ce sont en fait les claviers (superbe piano) et violoncelle qui dominent cette musique habituellement douce et mélancolique. Une excellente production mais qui offre bien peu à ceux qui préfèrent un rock symphonique électrique et explosif.


    After Crying: Föld és ég (1994)

    Ce groupe originaire de Hongrie est formé de six excellents musiciens aux claviers, basse/violoncelle, guitare, flûte, trompette, batterie et percussions. Ils se partagent aussi le travail parsemé aux voix (en hongrois) sous forme de chant, choeur, récitation ou psaume. Les premiers moments se veulent un hommage éloquent au style piano/orgue de K.Emerson. Le groupe revient ensuite à un style tout aussi virtuose mais plus sobre. Les compositions et les performances montrent une approche très classique et prennent souvent les formes de sonate, concerto ou pièce solo. Une excellente production où les arrangements classiques dominent même les quelques "éruptions" de rythmes plus rock.


    After Crying: De Profundis (1996)

    Ce quatrième disque du groupe hongrois reste fidèle à une approche très classique qui domine toujours les rares éléments rock. L'instrumentation des plus riches met en vedette les claviers et le violoncelle mais implique aussi flûte, guitare, trompette, batterie, voix (en hongrois), hautbois, basson, clarinette, etc... On retrouve ici plusieurs pièces qui tiennent d'avantage de la musique de chambre mais aussi certaines, plus mouvementées, qui impliquent un plus grand déploiement de symphonisme. Les compositions sont originales, la production est excellente, les arrangements sont riches, savoureux et les performances sont toutes dignes d'une formation classique. Le ton est habituellement grave mais ne manquera pas de séduire ceux qui recherchent des sonorités orchestrales.


    After Crying: Elsö évtized (1996)

    Cette compilation de deux disques fait le point sur la carrière de l'ensemble hongrois. Le premier disque propose une collection de pièces provenant des quatre titres publiés par le groupe. Il est aussi tissé de pièces inédites. Le second comprend des enregistrements en spectacle datant de 1991 (son impeccable). On y entend des pièces endisquées sur As Overground Music en plus d'autres titres inédits. Ainsi, des 130+ minutes de musique présentée, on retrouve l'essentiel de Overground (version hongroise) et environ 30 minutes provenant des autres titres. La balance se compose de pièces jamais publiées. Cette superbe production se veut certainement une occasion en or de découvrir After Crying. Consultez les autres titres pour une description des musiques.


  • Albion: Albion (199?)

    Le groupe polonais comprend les cinq membres habituels aux voix, guitares, claviers, basse et batterie. Leur style est un rock symphonique, mélodique, dont le format favorise les chansons un peu plus courtes (moy: 5 min). Les textes (surtout en anglais), chantés par une voix féminine plaisante, reposent sur des rythmes simples et l'accompagnement symphonique des claviers qui ne se chargent que parfois de la mélodie. La musique est légère, offre des moments calmes, mais on retrouve souvent des passages plus intenses pour accompagner les solos de guitare dont la touche s'inspire de la tradition Hackett/Rothery. Ceux qui apprécient les groupes britanniques actuels (Marillion, Pendragon) seront familiers avec les arrangements qui, bien qu'aussi simples et prévisibles, ne prennent pas un ton aussi dramatique. Une production de qualité de style simple et léger.


  • Algaravia: Breve e interminável (1996)

    Cette formation brésilienne comprend doubles-guitares, basse, batterie et percussions. On y entend à l'occasion claviers et chants (en portugais). Les compositions sont toutes celles des guitaristes et servent de thèmes à partir desquels les développements sont souvent improvisés. Le jeux important des guitares électriques montre, entre autres, des influences R.Fripp et les rythmes s'inspirent librement de rock et de jazz. Les quelques passages acoustiques avec voix offrent une saveur plus folklorique. En fait, le groupe en vient souvent à développer un haut niveau d'intensité où domine le son lourd des guitares électriques. Une production de qualité et des structures qui favorisent des performances instrumentales solides.


  • Alusa Fallax: In torno alla mia cattiva educazione (1974)

    Cette ré-édition nous ramène en pleine période de gloire du rock symphonique italien. Ce groupe de cinq implique guitares, claviers, voix (en italien), flûte/sax, basse et batterie. Comme leurs confrères de l'époque, ils se partagent également le travail grâce à des arrangements soignés qui offrent à leur tour une variété de configurations sonores. On retrouve ainsi des passages acoustiques délicats aux piano, guitare, flûte et voix mais aussi des moments plus lourds de rythmes, guitare électrique, orgue et synthés. Le performances sont solides mais sobres et misent ainsi d'avantage sur le jeux d'ensemble. Les mordus des classiques italiens y découvriront peut-être un petit trésor tandis que les autres n'y verront probablement rien de spécial.


  • Anekdoten: Vemod (1993)

    Originaire de Suède, ce quatuor utilise guitare, basse (Rickenbacker avec distorsion), batterie, violoncelle, mellotrons et voix (en anglais) pour produire une musique d'une intensité peu commune. Des invites ajoutent un peu de piano et de cuivres. Les moments doux sont sombres et mélancoliques et les moments agités sont énergiques et agressifs; de quoi vous jeter par terre ! La musique évoque ainsi celle de King Crimson (période Red), autant par ses tonalités et ses arrangements que par la lourdeur de son énergie. Un vrai régal pour ceux qui apprécient une musique sombre, beaucoup de mellotron et qui n'ont pas peur de se faire brasser la cage.


  • Änglagård: Hybris (1992)

    Superbe groupe suédois composé de six jeunes musiciens ingénieux. Leur musique, bien qu'elle rende un brillant hommage aux groupes du passé, reste fraîche et originale grâce au dynamisme des performances, à la qualité des musiciens et à l'ingéniosité des arrangements. On y retrouve doubles-guitares, claviers (dont mellotron), basse (Rickenbacker), un batteur remarquable, flûte et un brin de voix (en suédois). Un rock symphonique succulent avec de multiples revirements auquel il est difficile de ne pas succomber. Un disque exceptionnel qui mérite toute l'attention qu'on lui porte.


    Änglagård: Epilog (1994)

    Après un début fracassant, ce groupe suédois rapplique avec une deuxième production encore plus impressionnante. Les arrangements des doubles-guitares, claviers, basse, batterie et flûte sont toujours aussi réussis. Des invites aux cordes s'ajoutent. La musique reprend là où Hybris (1992) avait laissé mais les compositions font preuves d'encore plus d'audace et d'originalité. Des rythme encore plus intrigants, une énergie aussi explosive mais une atmosphère peut-être plus obscure. Un disque imposant qui représente un défit à chaque écoute.


    Änglagård: Buried Alive (1996)

    Si on se fie aux notes à l'intérieur du livret, ceci est la dernière performance du groupe suédois. Ce spectacle enregistré au Progfest '94 est tout ce à quoi on devait s'attendre du groupe; sans plus ni moins. On y retrouve toutes les pièces de Hybris et trois d'Epilog, dont la courte introduction Prologue. Le son est riche et clair et les performances sont fidèles aux versions studios. En fait, ce qui s'attendent à beaucoup de surprises resteront peut-être sur leur faim. Un enregistrement qui prouve que, même sur scène, le groupe livrait toute la marchandise.


  • Araùjo, Marco Antônio: Silêncio (1994)

    Cette ré-édition montre le travail de l'argentin à la guitare classique. Elle contient d'abord les deux longues pièces d'une production de 1983. Ces deux fantaisies pour guitare, flûte et violoncelle montrent un style classique, une ambiance intime et un ton léger, souvent mélancolique. On retrouve aussi trois pièces supplémentaires jouées par un alignement semblable, sauf pour l'inclusion des cuivres. Ici, le style prend un ton légèrement plus contemporain, plus jazzé mais demeure mélodique. En somme, ce disque n'offre à peu près rien de rock et s'adresse plutôt aux amateurs de musique classique légère.


  • Arena: Songs from the Lions Cage (1995)

    Arena est un projet typiquement britannique dont les liens sont étroits avec Marillion (ex-batteur) et Pendragon (clavieriste). La formation comprend aussi voix (genre Fish), guitare (genre Hackett/Rothery) et basse. Le style, très réussit, est un rock symphonique typique de la "seconde vague" britannique des années '80. La richesse de la production ainsi que la puissance du son ne font qu'ajouter à l'aspect déjà très dramatique des compositions. De courts interludes instrumentaux assurent aussi la transition entre des pièces plus longues. Les fervents du style n'en croiront pas leurs oreilles !


  • Ars Nova: Tränsi (1994)

    Ces trois japonaises forment un trio dans la plus pure tradition d'ELP. Les compositions, toutes celles de la clavieriste, montre de fortes influences classiques et sont rendues avec virtuosité et fougue. La complicité des basse et batterie, aussi très intenses, viennent ajouter au dramatique et à l'énergie de la performance. Un son avec lequel les amateurs d'ELP sont donc très familiers (orgue Hammond et synthés) mais qui parvient quand même à se démarquer par l'authenticité des compositions. Une production de haute qualité qui offre un symphonisme aux sons lourds et aux rythmes explosifs.


  • Ars Nova: Goddess of Darkness (1996)

    Les japonaises sont de retour avec leur formation claviers, basse et batterie. La musique présentée ici reste comparable à celle d'ELP. Les lourds sons de claviers sont appliqués à des compositions d'influences classiques sur des rythmes percutants. Le travail de la clavieriste se distingue par sa virtuosité en plus de compter sur la même fougue qui anime ses consoeurs. Les rythmes sont souvent saccadés et l'approche à la batterie évoque celle d'un percussionniste de grand orchestre. Les thèmes sont habituellement sombres mais l'intensité des sons et performances assurent à cette production une présentation dramatique et explosive.


  • Asgard: Arkana (1992)

    Cette production italienne est la troisième du groupe comprenant voix (en anglais), guitares, claviers, basse, batterie et flûte (peu). Le style est un rock mélodique qui évoque nécessairement les groupes britanniques récents. Les pièces sont basées sur la forte présence vocale ainsi que sur des arrangements simples, variés et d'un dramatique très efficace. Le développement progressif des pièces implique différents niveaux d'intensité allant des riches ballades à un son plus rock devenant à l'occasion assez cru. Les guitares ainsi que la rythmique solide donnent le ton aux pièces tandis que les claviers assurent la touche symphonique. Comme en témoigne la présentation, les thèmes montrent un caractère sombre et mythique qui évoque le Moyen-Âge.


  • Atlas: Blå Vardag (1979)

    Le groupe suédois montrait une formation à cinq comprenant: doubles-claviers, guitares, basse et batterie. Toutes les pièces sont instrumentales et mettent donc en vedette l'excellent travail mélodique des claviers analogiques et des guitares. Les rythmes sont aussi solides et très appropriés. On retrouve ainsi tous les éléments instrumentaux qui ont fait la gloire des groupes britanniques des années '70. Malgré ces références évidentes, la musique reste fort originale et facile d'écoute, tout en maintenant une niveau considérable de complexité. Une production solide qui représente dignement son époque.


  • Aufklarung: De la Tempesta...L'oscuro Piacere (1995)

    Le groupe italien comprend d'abord cinq musiciens aux doubles-guitares, claviers, basse et batterie. Leurs compositions impliquent cependant des textes (en anglais), assurant ainsi un format plutôt typique du rock symphonique britannique contemporain. On retrouve donc des collaborateurs aux voix (C.Grosso de Asgard) et flûte traversière. Les thèmes sont mélancoliques, obscures, à saveur médiévale et les arrangements varient entre des succulents passages acoustiques (guitares, flûte, mellotron) et d'autres, plus rock et mouvementés. Les rythmes et le symphonisme des claviers restent simples mais atteignent quand même des niveaux dramatiques d'intensité, particulièrement lors des solos de guitare électrique. Les habitués du format y trouveront des performances exemplaires.


  • Ayreon: Into the Electric Castle (1998)

    Le troisième titre du projet hollandais est une production ambitieuse (2CDs) dont le format reste celui de l'opéra rock (récit, personnages). Le concepteur versatile (guitares, basse, claviers, composition et production) accepte ici les solides contributions de nombreux invités aux voix, claviers, batterie et flûte. Le style est un rock mélodique, symphonique, basé sur le texte (en anglais) et offre toute la fantaisie, le drame et les clichés habituels. Le résultat parvient toutefois à se démarquer grâce à une puissante énergie et une technique impeccable. La simplicité des musiques est ainsi éclipsée par une production gigantesque et explosive qui séduit dès la première écoute. Les amateurs de Generation 13 (Saga), Subterranea (I.Q.) et Stardust We Are (Flower Kings) se laisseront probablement séduire les premiers.


  • Luciano Basso: Voci (1978)

    Basso est un clavieriste dont la musique s'inscrit dans la plus pure tradition du rock symphonique italien. À sa maîtrise des piano, orgue, mellotron et clavecin s'ajoute la complicité des violon, batterie, violoncelle, basse/contrebasse et guitare. Bien que son approche très classique évoque certainement K.Emerson, les arrangements sont généralement plus délicats et les rythmes moins endiablés. En fait, la virtuosité fait ici appel à un son dont la légèreté et la subtilité est très italienne. Une production de qualité, des compositions basée sur le travail des claviers et un son typique du lieux et de l'époque. C'est à se demander comment ce classique a pu passer inaperçu pendant 15 ans.


  • Blezqi Zatsaz: Rise and Fall of Passional Sanity (1992)

    Blezqi Ztsaz c'est d'abord l'excellent clavieriste/compositeur brésilien Fabio Ribeiro et toute sa batterie de claviers analogiques et digitaux. Il est accompagné par guitariste, bassiste et batteur. Les arrangements symphoniques et les influences classiques marquent l'ensemble des pièces dont le son se situe entre le rock symphonique habituel et la musique électronique (genre J.M.Jarre). Les riches sonorités des claviers se chargent donc de la majeure partie du travail mélodique et harmonique tandis que le reste du groupe s'en tient le plus souvent au travail rythmique. Une musique instrumentale facile d'écoute qui devrait rejoindre un vaste public.


  • Thomas Bodin: An Ordinary Night in my Ordinary Life (1996)

    Cette riche production suédoise met en vedette les compositions du clavieriste des Flower Kings. Les autres membres du groupe (guitares, basses, batterie et percussions) y sont aussi présents et la production est signée R.Stolt. Le résultat évoque ainsi une version instrumentale du groupe. On y retrouve un rock symphonique dynamique et explosif ou abondent les claviers (synthés, orgue, mellotron et piano) mais dont les arrangements impliquent habituellement l'ensemble du groupe. En l'absence de voix, on retrouve quelques passages plus ambiants, à saveur un peu expérimentale. Un disque dont le son restera familier aux amateurs des Flower Kings mais dont la portée des compositions et la force des mélodies est plus restreinte.


  • Jean Pascal Boffo: Nomades (1994)

    Excellent guitariste, le français offre ici une musique jazz électrique dont les thèmes sont fortement inspirés du Moyen-Orient. À son solide travail aux guitare, basse et programmation s'ajoutent batteur (et percussions), saxophoniste (soprano) et violoniste. Des mélodies exotiques très soignées sont développées progressivement, à mesure que l'intensité de la section rythmique augmente. Une production riche et dynamique vient aussi rehausser le jeux nuancé des musiciens. Malgré une énergie certaine et une musique animée, le disque montre un côté "molo" qui évoque curieusement la démarche d'un chameau !


  • Boud Deun: Fiction and Several Days (1995)

    Le groupe américain est formé de quatre excellents jeunes musiciens aux guitare, violon, basse et batterie. Le style emprunte d'avantage au style fusion des années '70 (genre Mahavishnu) qu'à tout autre forme de rock. La simplicité de la production et la variété limitée des sons laissent plutôt place à l'originalité des compositions et à l'intensité des performances. Violon, guitare et basse s'échangent donc des mélodies complexes, appuyées par des rythmes variés, tout aussi complexes et parfois même endiablés. Une fusion jazz-rock au son assez lourd, aux arrangements complexes, aux rythmes changeants et dont l'énergie débordante exige beaucoup de l'auditeur.


    Boud Deun: Astronomy Made Easy (1997)

    Les quatre américains sont de retour avec leurs guitare, violon, basse et batterie. Leur style consiste toujours en une fusion jazz-rock très énergique dont le son un peu cru évoque souvent les années '70. On y entend ainsi des "riffs" complexes aux guitare, violon et basse sur des rythmes aussi complexes, variés, souvent endiablés. Les compositions sont surtout celles du guitariste mais les performances spectaculaires sont celle d'un groupe agressif où chacun est impliqué à pleine vapeur. Une production modeste mais de qualité assure enfin un sont "live" qui laisse toute la place à l'énergie des performances. Une musique originale dont les influences s'étendent de la fusion jazz-rock des années '70 aux groupes actuels (genre Primus).


  • Brand X: Xcommunication (1992)

    Eh oui, c'est le retour de Brand X sous la forme économique d'un trio. Goodsall (guitares) et Jones (basse fretless) sont de retour avec leur styles particuliers et sont accompagnés à la batterie du très efficace Frank Katz. Aussi, l'ajout de partitions de guitare synthétisée cherche à compenser pour l'absence de claviers. On retrouve donc une version simplifiée du son auquel nous avait habitué le groupe. Le style demeure donc une fusion jazz-rock assez lourde aux rythmes très mouvementés. Pour les amateurs de fusion jazz-rock d'hier et d'aujourd'hui.


  • Bubu: Anabelas (1984)

    Ce groupe argentin propose une musique complexe et très originale. La formation comprend violon, flûtes, saxophone, voix, choeur, guitare, claviers et batterie. L'ensemble de la musique est marquée par la variété ainsi que par l'interaction constante des instruments. Cette formation passe habilement des thèmes doux et mélodiques aux thèmes plus intenses et dissonants. Les influences sont multiples (classique, jazz, rock, folk) mais se fondent en un mélange surprenant grâce aux arrangements audacieux du compositeur Daniel Andreoli. Une musique peu conventionnelle qui s'adresse avant tout à ceux qui aiment expérimenter.


  • Caféine: La citadelle (1994)

    Le groupe français montre la formation habituelle aux voix, guitares, claviers, basse et batterie/percussions. Leur style est un rock symphonique, mélodique, dont le format reste assez typique des groupes britanniques actuels. On y trouve les riches arrangements symphoniques, les solos de guitare langoureux et quelques airs de ballades. On remarque cependant un équilibre entre les performances grâce au rôle plus important des claviers et à la section rythmique très dynamique. Le développement progressif des thèmes implique des passages lents, rapides, vocaux (en français), instrumentaux et le groupe s'exécute partout avec la même précision experte. Une production de haute qualité qui mérite sa place avec les Marillion et Yes des années '90.


  • California Guitar Trio: Yamanashi Blues ('92) / Invitation ('94)

    Ce projet est un sous-produit du League of Crafty Guitarists de Robert Fripp. Les trois guitaristes utilisent surtout des instruments acoustiques, à part l'ajout occasionnel de partitions à l'électrique. L'ensemble des pièces montre de superbes arrangements où les trois interagissent avec une complicité étourdissante. Trois type des pièces sont présentées montrant les influences respectives de R. Fripp, des groupes des années '50 (Shadows, Ventures) et de J.S.Bach. Malgré le contexte assez étroit, les sonorités sont variées, font preuve d'innovation et peuvent compter sur une production toute aussi particulière.


  • Calliope: Citta' di Frontiera (1993)

    Une des nombreuses productions italiennes signées Beppe Crovella, cette formation comprend voix, guitare, claviers, basse et batterie. Les compositions sont marquées par l'abondance de textes (en italien), d'orgue Hammond, de mellotron, de guitare électrique et rythmes énergiques. Les sonorités sont riches, variées, et la plus part du temps électriques. La musique reste fidèle à la tradition italienne mais mise d'avantage sur une approche énergique et un son imposant. Un disque rempli d'excellentes "riffs" de guitare et de claviers qui viennent alourdir le ton habituellement plus subtile du symphonisme italien.


  • Cast: Endless Signs (1995)

    C'est la cinquième offrande de ce groupe mexicain dont le son est tout à fait britannique. La formation voix, guitare, claviers, basse et batterie produit un rock très mélodique aux thèmes fantaisistes. Les pièces reposent habituellement sur les textes (en anglais) mais les passages instrumentaux ne sont pas négligés. On y reconnaît une formule dont la tradition passe par des groupes comme Genesis et Marillion. Néanmoins, les performances témoignent d'une maîtrise du style et mérite l'attention certaine des fervents du rock symphonique britannique habituel.


  • Cathedral: Stained Glass Stories (1978)

    Cette ré-édition de 1991 préserve le seul titre du groupe américains dont la formation à cinq montre l'alignement habituel aux voix, guitares, claviers, basse et batterie. Leur rock symphonique évoque immédiatement celui des groupes britanniques de années '70. En fait, les tonalités et les arrangements sont clairement inspirés des classiques de Yes et Genesis. On y entend la basse Rickenbacker grouillante, les rythmes changeants accentués par une caisse claire tranchante et le jeu complexe mais subtile du guitariste. La présence des voix est toutefois moindre (quantité et qualité) tandis que l'utilisation des claviers (jamais de solos) implique surtout des doses généreuses de mellotron et d'orgue. Un peu comme celles d'Anglagard, cette production présente un son très familier dont la recomposition et les performances parvient quand même à surprendre.


  • Catweazle: Ars Moriendi (1996)

    Ce nouveau quatuor suédois comprend voix (en anglais), claviers, guitares, basses et batterie. On ressent ici des influences provenant de la musique "pop" mais aussi d'autres qu'on associe souvent au rock symphonique britannique. Le résultat est un rock mélodique frais et léger qu'on devrait pouvoir entendre à la radio. Basées sur les textes, les compositions sont simples mais les performances sont solides et les arrangements varient d'acoustique à électrique. Vous trouverez ici une musique facile d'écoute rehaussée par le symphonisme des claviers ainsi que quelques solos très appropriés.


  • Ceinwen: Simon Says (1995)

    Le groupe suédois est composé de quatre membres dont un chanteur, un batteur, un guitariste et un quatrième qui joue basse, guitares, flûte et claviers. Des invités participent aussi aux voix et claviers. Le style est certainement inspiré des groupes britannique des années '70 mais les arrangements et la production trahissent l'époque. On y retrouve ainsi des pièces basées sur le texte, de longs développements (calme et agité) et des performances solides. Des arrangements assez simples y sont toutefois dissimulés au profit d'un son lourd et épais. Les mélodies ont peine à percer les couche de claviers et la rythmique qui occupe aussi beaucoup d'espace sonore. Les adeptes des groupes britanniques actuels y reconnaîtront un son familier tandis que les autres devraient procéder avec précautions.


  • Celeste: Principe di un giorno (1976)

    Ce disque est un véritable classique du rock symphonique italien. Sa particularité tient du fait que sa réputation ne repose pas sur la virtuosité des musiciens, mais plutôt la beauté, la douceur et la subtilité de la musique. Les arrangements impliquent habituellement guitare acoustique, claviers, flûtes, basse, percussions et voix. Notons aussi l'utilisation abondante des mellotrons et flûtes auxquels s'ajoutent occasionnellement saxophone, violon, xylophone ou cors. Malgré un son très délicat, cette musique est d'une puissance mystérieuse et définitivement céleste.


  • Chery Five: Cherry Five (1975)

    Cette unique production du groupe italien est le projet des éventuels claviériste et guitariste de Goblin. Chanteur, bassiste et batteur complètent la formation. Le style, inspiré des groupes italiens et britanniques de l'époque, est un rock mélodique, symphonique, complexe et composé aux claviers (orgue, synthé, mellotron, piano) et guitares (surtout électrique). Les pièces impliquent habituellement des voix (en anglais) dont le ton un peu fade cède souvent la vedette au travail instrumental. La musique repose en effet sur des performances énergiques où se superposent des phrases mélodiques (incluant basse à la C.Squire) grouillantes de rythmes. Une excellente production qui devrait plaire aux amateurs des sons classiques qu'évoquent les lieux et l'époque en question.


  • Citizen Cain: Somewhere but Yesterday (1994)

    Il devient très clair, après quelques minutes d'écoute, que ce groupe écossais puise son inspiration du Genesis des années '70. Le style du chanteur ainsi que l'ensemble des arrangements évoquent définitivement la période Nursery Cryme/Foxtrot. En fait, seule l'utilisation de synthétiseurs trahit l'époque. La formation comprend voix/flûte, claviers (beaucoup d'orgue), guitares, basse et batterie. Les compositions restent toutefois assez originales et un production très appropriée capture avec brio l'essence d'un son maintenant légendaire. Seuls les puristes parviendront à résister.


    Citizen Cain: Raising the Stones (1998)

    Le groupe écossais reste fidèle au style proposé sur Somewhere...(1994) mais ne compte plus que deux membres (chanteur et claviériste). On y préserve néanmoins un son de groupe impliquant voix, claviers, basse et batterie (programmé?). On reconnaît le travail vocal à la P.Gabriel d'antan ainsi qu'une approche favorisant les changements de rythmes soudains et périodiques. Le son est toutefois légèrement différent. L'absence de guitare entraîne des arrangements supplémentaires aux claviers et une plus forte présence à la basse. En fait, l'abondance de textes masque à peine un contenu instrumental d'une richesse surprenant. Une production dont le style est inspiré des classiques du rock symphonique britannique mais dont le son est forcément plus synthétique.


  • Clepsydra: More Grains of Sand (1994)

    Cette groupe, basé en Suisse, montre la formation habituelle à cinq: voix (anglais avec lourd accent), guitare, claviers, basse et batterie. Le style est aussi très typique du rock mélodique auquel les groupes britanniques nous ont habitués depuis les années '80 (ex: Marillion, Pendragon, I.Q.). Malgré un style épuisé, le groupe parvient à produire une musique qui séduit à la première écoute. Les présences du chanteur et du guitariste sont remarquables, les claviers assurent une riche texture symphonique et les rythmes sont d'une grande précision. Des compostions simples, des performances expertes et beaucoup d'émotion. Une production de haute qualité qui n'a rien à envier à ses nombreux semblables.


  • Cliffhanger: Not to Be or Not to Be (1996)

    Cette production des Pays-Bas implique quatre musiciens aux claviers, guitare/voix, basse et batterie. Leur style est certainement inspiré du rock symphonique britannique, mais les textes (en anglais) ne sont pas toujours présent et leur musique offre des passages instrumentaux nombreux et prolongés. En effet, le groupe compte sur un bassiste très actif dont le son est assez particulier (lourd effet "chorus"). La section rythmique est ainsi mise en valeur tandis que les claviers (synthés, mellotron, piano) procurent une épaisse couche de symphonisme et que la guitare s'en tient au rôle habituel. On obtient donc une musique énergique, dramatique, des sons et des arrangements riches, mais une production dont la lourdeur manque parfois de définition. Une musique ambitieuse, dans un format connu, mais dont les mélodies n'ont pas toujours la force de s'imposer.


  • Collage: Moonshine (1994)

    De Pologne, ce groupe propose un rock mélodique typique des groupe britannique contemporains. La formation habituelle comprend voix (en anglais), claviers, guitares, basse et batterie. Les pièces sont basées sur les textes mais cèdent aussi la place aux passages instrumentaux et aux solos. La production lourde et les arrangements très symphoniques ajoutent une touche dramatique aux performances. Les thèmes prennent souvent un ton mélancolique à saveur de ballade mais comptent aussi sur le travail remarquable du batteur . Un groupe à découvrir pour les amateurs du style.


  • Cooperativa del latte: Il risveglio (1998)

    Les quatre italiens utilisent voix, claviers, guitares, basse, batterie et flûte pour produire un rock mélodique, symphonique mais délicat. Les pièces impliquent une succession de passages vocaux (en italien) et instrumentaux où se côtoient les guitares acoustique autant qu'électrique, les sonorités de claviers analogiques (beaucoup d'orgue) et les rythmes dynamiques bien que rarement lourds ou explosifs. Le groupe fait donc preuve de cohésion, s'accommodant ainsi des performances solides mais modestes. Une technique de production assez simple et des arrangements parfois prévisibles nous amène enfin à se demander si les enregistrements ne datent pas du début des années 70. Néanmoins, ce disque reste digne d'intérêt pour ceux qui n'en ont jamais assez d'un son traditionnel.


  • Desequilibrios: Desequilibrios (1993)

    Ce groupe brésilien montre la formation habituelle comprenant, voix (en portugais), claviers, guitares, basse et batterie. Le style est un rock symphonique/mélodique basé sur le texte qui évoque plusieurs groupes britanniques, mais dont la présentation réserve d'agréables surprises. Le travail instrumental est enlevant et c'est ici que se manifestent une foule d'influences diverses qui dépassent le style habituel. Tous les membres font preuve d'une technique irréprochable et la production est excellente. Un disque qui mérite l'oreille sérieuse de l'ensemble des amateurs de rock symphonique.


  • Deus Ex Machina: Gladium Caeli ( 90) / same ( 92) / De Republica ( 95) / Diacronie Metronomiche ( 96) / Equilibrismo da Insofferenza ( 98)

    Les cinq titres font ici l'objet d'une description commune puisqu'ils qu'on y trouve une certaine continuité au niveau des compositions, arrangements et performances. Le groupe italien est formé de six excellents musiciens aux voix, guitares, claviers, violon, basse et batterie. Leur style est un mélange électrisant de rock symphonique italien et de fusion jazz-rock des années 70. Néanmoins, leur son est frais, original et animé par une énergie extrêmement explosive qui rend encore plus spectaculaire la technique déjà impressionnante de chacun des membres. Notons ici l'abondance de textes en latin et chantés par une voix d'une intensité peu commune. Celle-ci se partage les envolés complexes et souvent furieuses avec les guitare, clavier et violon. La section rythmiques est aussi très dynamique et agressive. Un délice pour les amateurs de rock complexe, jazzé, endiablé et très performant.

    Les cinq titres offrent ainsi d'excellentes occasions de découvrir le groupe. Le premier ('90) souffre toutefois d'une production plus modeste et ne témoigne pas de toute la cohésion qu'allait développer le groupe. Le suivant ( 92) se démarque ainsi par un son plus poli, plus de cohésion et l'arrivée d'un nouveau batteur. La production de 95 se veut encore plus riche et explosive. L'enregistrement produit en 96 présente enfin le groupe en concert et offre une sélection équilibrée de pièces des trois disques précédents. Le son et les performances y sont très fidèles aux versions studio. Avec le plus récent ( 98), le groupe introduit de légers changements. Les textes sont chantés en italien, une section de cuivres intervient parfois et le travail aux claviers est partagé entre deux claviéristes différents.


  • Devil Doll: Eliogabalus (1990)

    Cette production propose une combinaison particulière d'éléments qui caractérise en fait la musique du projet italien/yougoslave. On y entend d'abord un chanteur/narrateur très expressif qui livre les nombreux textes (en anglais) avec sa voix tourmentée et souvent chuchotée. Les thèmes musicaux sont aussi très lugubres, évoquant par exemple le cirque, l'asile ou l'enfer. Bien que très efficaces, les arrangements instrumentaux sont habituellement simples et impliquent surtout les claviers (piano, "strings", orgue) mais aussi les guitare, violon, batterie et choeur. En fait, les passages vocaux ne sont souvent accompagnés qu'au piano tandis que les passages instrumentaux cycliques adoptent un son plus près du rock symphonique ordinaire. Non étrangère à celle des films d'horreur série-B, l'ambiance est ici d'un tragique plutôt rigolo.


  • D.F.A.: Lavori in corso (1997)

    Les quatre italiens utilisent guitares, claviers, basse et batterie pour produire une musique inspirée de rock, de jazz et de rock symphonique. Deux d'entre-eux se partagent aussi voix (en italien) et flûte (rare). Les compositions impliquent donc des textes mais ceux-ci sont parsemés tandis que le groupe y va de longs et complexes développements instrumentaux. Le travail aux guitare et orgue (Hammond) est énergique et évoque souvent le rock des années '70. La rythmique, précise et grouillante, fait plutôt songer à la fusion jazz/rock contemporaine. Certaines partitions de claviers s'inspirent enfin du rock symphonique habituel. Cette excellente production offre de fortes performances, beaucoup d'intensité et d'interaction en un style énergique qui fusionne une foule d'influences.


  • Discipline: Unfolded like Staircase (1997)

    Le groupe américain est formé de quatre membres aux voix/claviers/composition, guitares, basse et batterie. Le style est un rock symphonique, mélodique, basé sur les textes et se compare à celui de nombreux groupes britanniques actuels. On y retrouve le drame, la mélancolie, les rythmes simples et l'importante présence vocale. On remarque toutefois une sonorité plus rock qui évoque plutôt les classiques des débuts '70 (King Crimson, VDGG). La guitare au ton parfois plus lourd et plus sale ainsi que les sons analogiques des claviers (piano, orgue, mellotron) assurent donc une saveur rétro. Les performances sont solides mais la production mise d'avantage sur la simplicité que l'artifice. Un son classique dans un format simple, familier et facile d'écoute.


  • Divae: Determinazione (1995)

    Ce groupe italien compte six membres aux voix, doubles-claviers (analogiques), guitare, basse et batterie. Le style proposé est un mélange agréable et équilibré d'influences italiennes, britanniques, d'hier et d'aujourd'hui. Les pièces offrent aussi des parts égales de moments calmes, explosif, vocaux (en italien) ou instrumentaux. Les sonorités restent toutefois électriques et les rythmes dynamiques, assurant ainsi un son définitivement rock. Les solides performances témoignent elles aussi d'un compromis entre les contributions individuelles et la cohésion d'un groupe. Le tout est enfin rendu avec la simplicité et le ton mélodique préférés des groupes de rock symphonique des années 80. Une production de qualité qui place l'auditeur au carrefour d'époques et de traditions définitives du style.


  • Djam Karet: Reflections from the Firepool (1989)

    Le groupe américain est formé de quatre musiciens qui se partagent doubles-guitares, basse et batterie en plus de claviers, percussions et effets sonores. Nécessairement basé sur le travail aux guitares, le style se présente comme une fusion jazz-rock assez planante. Les pièces montrent habituellement un développement lent et progressif à partir de séquences ou de rythmes hypnotiques et culminent souvent en solo de guitare électrique savoureux. Malgré un format qui semble restreint, le groupe parvient à explorer des ambiances diverses grâce à des arrangements variés, des performances expertes et un production de qualité. Les influences multiples devraient rejoindre plusieurs auditeurs, particulièrement ceux qui apprécient une touche d'improvisation et d'expérimentation.


    Djam Karet: Burning the Hard City (1991)

    Ces quatre musiciens de la Californie sont tout à fait imprévisibles. Ici, on retrouve des pièces qui fusionnent le rock psychédéliques et le jazz électrique. Les membres se partagent guitares, claviers, basse, batterie et effets sonores pour créer une musique très planante. Il ne s'agit cependant pas de musique de détente. Les compositions font parfois usage de lourdes "riffs" et impliquent une part d'improvisation donnant lieux à de longs solos de guitare. En fait, ce disque plaira particulièrement aux amateurs de guitare électrique, même s'il compte aussi sur la présence d'une section rythmique très dynamique.


    Djam Karet: Suspension & Displacement (1991)

    Ces musiciens de la Californie sont tout à fait imprévisibles. Ici, on retrouve une musique très expérimentale où les quatre membres se partagent les guitares, claviers, basse, percussions et effets sonores. Les pièces montrent cependant des développements très lents et servent avant tout à créer des atmosphères. Il s'agit donc d'une musique aux sonorités électroniques où l'utilisation de mélodies est très limitée. On se limite à de lentes séquences hypnotiques aux guitares, claviers ou percussions. Une production originale aux thèmes sombres et d'une intensité qui peut donner le vertige. Certaines scènes peuvent ne pas convenir à tous les auditoires...


  • Dogma: Album (1992)

    Première production pour ce groupe brésilien formé de quatre musiciens aux guitares, claviers, basse et batterie. M.Viana (violon) est aussi invité sur une des pièces qui, toutes instrumentales, ne sont pas sans rappeler le style britannique domine par la mélodie et les arrangements symphoniques des claviers. On y retrouve aussi des solos de guitare à la façon de Hackett/Rothery. Une musique au son riche mais dont les compositions sont assez simples et plus ou moins originales. Néanmoins, une production de qualité et des performances fidèles au style habituel rendent l'écoute plaisante.


    Dogma: Twin Sunrise (1995)

    Deuxième production pour ce groupe brésilien formé de quatre musiciens aux guitares, claviers, basse et batterie. Des invités contribuent voix (en anglais) et cordes sur quelques pièces et apportent une dimension nouvelle au son de Dogma. Le jeux du guitariste et le type d'arrangements restent assez britanniques (ex: Marillion) mais les compositions font cette fois preuve d'un peu plus de recherche. Toujours mélodique et comptant sur le symphonisme des claviers, cette musique possède maintenant des éléments qui la rendent plus dynamique et moins prévisible.


  • Dr. Folamour: Dr. Folamour (1995)

    La musique du duo français (guitares - batterie) offre un curieux mélange d'influences mais repose toutefois sur une solide base "rock". Les pièces montrent habituellement de lourdes "riffs" électriques et des rythmes énergiques mais impliquent aussi une foule de nuances attribuables à des influences diverses. Le duo fait donc preuve de versatilité et compte aussi sur la participation d'invités aux basse, voix, violon, claviers et flûte. Ces éléments ajoutent une saveur particulière aux thèmes traditionnels (européens et nord-africains) dont s'inspire librement le duo pour créer un rock moderne et explosif. Une excellente production, un son accessible mais surtout, des performances monstres aux guitares.


  • Dragonfly: Dragonfly (1995)

    Cette ré-édition d'un disque de 1981 comprend deux pièces supplémentaires datant de la même époque. Le groupe suisse était alors composé de cinq membres aux voix, claviers, guitares, basse et batterie. Leur style est un rock mélodique, basé sur les textes (en anglais) et certainement influencé par l'ensemble des groupes britanniques de l'époque. Les performances sont énergiques et se laissent même aller à quelques élans de virtuosité. En fait, cette production de qualité propose un certain équilibre entre l'accessibilité du rock mélodique populaire et l'intensité d'une approche plus technique. Un disque qui, grâce à ses diverses facettes, devrait rejoindre les goûts de plusieurs, même si sa première écoute risque de vous laisser un peu confus.


  • Drama: Drama (1995)

    La musique du groupe français est complètement instrumentale et implique cinq musiciens aux guitares, basses, claviers, batterie et percussions. Les compositions sont pratiquement toutes celles du guitariste qui, malgré une solide performance, parvient à peine à cacher son manque d'inspiration (nombreux clichés). L'implication des claviers étant assez modeste, c'est certainement l'énergie dynamique de la section rythmique qui donne le ton aux pièces. À défaut d'originalité, le groupe s'en remet donc à l'exécution précise d'un rock symphonique familier, sauf pour la saveur parfois exotique (africaine, latine) des ses rythmes. Une production de qualité, facilement accessible, qui s'éloigne à peine des standards habituels.


  • Dream Theatre: Awake (1994)

    Ce groupe américain propose un rock assez lourd dont la complexité est rendue encore plus dramatique par la technique des musiciens. Le style emprunte au rock populaire habituel mais s'inspire aussi de genres plus "métal" et plus acrobatiques. Les compositions sont donc basées sur des "riffs" énergiques aux guitare électrique, basse et batterie et des changements brusques de rythmes. La voix est solide et les claviers optent le plus souvent pour un rôle de support. Une production au son dynamique qui cogne parfois fort et dont les performances agressives sont assez spectaculaires. Mérite l'intérêt des amateurs d'un style lourd mais aussi un avertissement pour les autres.

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