[R116] Robert DENIS - [www]
url: http://membres.lycos.fr/ancetre/SedilotL.htm
[2002.12.31]
LOUIS SÉDILOT
dit Montreuil
Louis Sédilot ou Sédillot
dit Montreuil est lancêtre des Sédilot et des Montreuil
dAmérique. Il est né à Montreuil les Brèches,
en Picardie, vers 1600. Il semble bien quil soit venu demeurer à
Paris, au cours de sa jeunesse. En tout cas, cest là quil
épouse Marie Challe, en 1628.
Devenu veuf, Louis épouse en secondes noces Marie
Grimoult, née vers 1607, originaire de lévêché
de Paris, veuve de Bonaventure Pagnon. Dès lannée suivante,
soit en 1637, Louis Sédilot traverse lAtlantique avec son
épouse et sa fille Marie Sédilot, née du premier mariage.
Cette dernière nous tisse des liens dans la présente description
généalogique, avec ses deux mariages. Elle épouse
Bertrand Fafard , en 1640 et
René Besnard , dit
Bourjoli, en 1661.
En arrivant à Québec, Louis Sédilot
sengage à légard de la Compagnie des
Cent-Associés " pour déserter et cultiver les
terres qui lui sont présentées. "
Cétait sans doute un métier extraordinaire que celui de
défricheur de terres. En effet, on louange volontiers le colon qui
défriche sa propre terre, mais quel peut être limmense
mérite de celui qui défriche des douzaines de terres, non pour
lui-même, mais pour ses compatriotes ? C'est là le rôle
de Louis Sédilot. On imagine quil a donné satisfaction aux
chefs de la Compagnie des Cent-Associés, puisquen 1640, la
Compagnie de la Nouvelle-France, qui a pris la succession de la
première, lui renouvelle son contrat.
En 1645, Louis Sédilot décide de
sétablir sur son propre bien. À cette fin, il se fait
donner une concession de terre de Charles Huault, de Montmagny, gouverneur de
la Nouvelle-France, à la côte Sainte-Geneviève. En 1651, il
obtient une nouvelle concession de Louis dAilleboust, troisième
gouverneur de la Nouvelle-France. Enfin en 1660, il reçoit une
troisième concession par le gouverneur dArgenson.
Six autres enfants sont nés à la
sédillerie, de son mariage avec Marie Grimoult, dont celui qui tisse
notre rameau; Étienne Sédilot, baptisé le 9 septembre
1640, à Québec, épouse le 11 août 1664, Madeleine
Carbonnet, née au bourg de Meudon, près de Paris et fille de
Nicolas Carbonnet et dAnne Robin. Étienne Sédilot prend le
surnom de Desnoyers. Leur fille Françoise Sédilot, née en
1667, poursuit la descendance avec son mariage, en 1685 avec Charles
Marié, né en 1662, fils de lancêtre Jacques
LeMarié et Marie Morin, originaire dAngoumois.
Au recensement de 1666, Louis Sédilot a 66 ans et dans
celui de 1667, il rajeunit à 60 ans. On y apprend aussi quil
possède quarante arpents défrichés et trois bestiaux dans
son étable.
L'ancêtre, Louis Sédilot décède le
lundi, 25 janvier 1672 et est inhumé le lendemain, à
Québec. Marie Grimoult, sa veuve, décède après
avoir fait son testament, le 25 janvier 1682.
[R126] - MONTREUIL, Simonne
Volume 11
Généalogie des Familles Montreuil et Bégin
par Simonne Montreuil Bégin, Palmarolle 1985
et Marthe Bégin pour le complément et la
correction 1998
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Publié et
diffusé par GHISLAIN et RICHARD BÉGIN
COLLECTION "LES BÉGIN D'AMÉRIQUE"
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Avant propos.
Un bon jour de l'année 1937, mon père Lorenzo, me confia des
notes éparses sur l'origine des familles Montreuil: notes
écrites par son oncle Philias, qui semble-t-il avait manqué de
courage dans la poursuite de sa recherche généalogique.
A cette époque, mon devoir d'état m'empêchait
d'espérer pouvoir continuer les recherches du vieil oncle. Quelque
trente ans plus tard en faisant du rangement, je découvris ce
"trésor" qui piqua ma curiosité. C'est alors que je
décidai, après mûre réflexion, d'entreprendre la
généalogie complète des familles Montreuil depuis
leur arrivée en terre québécoise et du même coup de
compléter celle des Bégin écrite par l'institut
Drouin en 1957. Certes, c'était là tout un défi !
Heureusement, dès le départ, je pus bénéficier
de la bonne mémoire de mes propres parents et des conseils de mon
curé qui m'indiqua la marche à suivre dans mes recherches soit de
me procurer tous les certificats de mariage d'une génération
à l'autre. Mais à cette époque j'étais loin de
m'imaginer que j'aurais à poursuivre mes travaux de recherche sur une
période de quinze ans et qu'il me faudrait une année
complète pour composer sous sa forme présente, ce volume.
Je sais que mon travail n'est pas parfait... Je suis quand même
heureuse de l'offrir tel quel à mes enfants. J'espère que mes
efforts et mes démarches seront utiles et agréables à tout
membre de ma parenté proche et lointaine. Toute ma reconnaissance aux
nombreuses personnes qui m'ont aidée, guidée et encouragée
dans cette oeuvre. Sincères remerciements à tous !
L'année 1985 fait de moi une octogénaire, cependant la
vieillesse a aussi ses privilèges: celui, par exemple, d'avoir le temps
de contempler le cher visage de son passé !! Quelle joie pour un homme
de feuilleter à sa guise le devis du travail des aïeux !
Louis Sédillot
ancêtre des Montreuil, un vaillant défricheur !
Ce Louis Sédilot,
ancêtre des familles Sédilot et Montreuil du Canada, naquit
en Picardie, à Montreuil-les-Brèches en l'an 1600. Il
semble qu'il soit venu demeurer à Paris au cours de sa jeunesse, car
c'est là qu'il épousa Marie Charrier en 1628. Devenu veuf, il
épousa en seconde noce Marie Grimault veuve de Bonaventure Dagnet,
originaire de Gif, Ile-de-France. Dès l'année suivante, soit en
1637, Louis Sédilot traversait l'Atlantique avec son épouse et sa
fille Marie, née du premier mariage. En arrivant à Québec,
il s'engagea à l'égard de la Compagnie des Cent Associés
pour déserter et cultiver les terres qui lui furent
présentées.
C'était sans doute un métier extraordinaire que celui de
défricheur professionnel des terres. En effet, on louange volontiers le
colon qui défriche sa propre terre, mais quel peut être l'immense
mérite de celui qui défriche des terres pour ses compatriotes. Ce
fut là le rôle de Louis Sédilot. Le Père Paul
Lejeune, jésuite décrit avec une certaine précision la vie
qu'a dû subir les ancêtres en arrivant en Nouvelle-France. Il faut
confesser que les travaux sont grands en ces commencements. Les hommes
remplaçaient les chevaux et les boeufs, ils apportent et traînent
le bois, les racines, les arbres et les pierres; ils labourent la terre, ils la
hersent. Les mouches de l'été , les neiges de l'hiver et mille
incommodités sont importunes.
Le Père Jésuite continue en donnant le résultat de
l'effort d'un homme dans le défrichement et aussi ce qu'il mange
ordinairement. La tâche ordinaire de chacun, par an, est un arpent et
demi n'étant diverti par autre chose. On donne à chacun pour son
vivre deux pains d'environ six livres, par semaine deux livres de lard, deux
onces de beurre, une petite mesure d'huile et de vinaigre, un peu de morue
séchée, environ une livre, une chopine de pois, tout cela par
semaine; toutefois la chasse apporte son supplément de protéines,
ce qui fait que la population jouit d'une meilleure santé qu'en France.
Pour leur boisson, on leur donne une chopine de cidre par jour, un pot de
bière et parfois un bon coup de vin comme aux bonnes fêtes.
L'hiver on leur donne une prise d'eau de vie quand on en a.
Son contrat d'engagement accompli, Louis Sédilot est maintenant libre
de retourner en France. Les engagements comportant normalement une clause qui
prévoyait le rapatriement de l'engagé à la fin de son
contrat de trente-six mois. Ayant soupesé les avantages et les
inconvénients de la vie en France et en Nouvelle-France, il optait
s'expatrier en permanence. On s'imagine qu'il dût donner satisfaction aux
chefs de la Compagnie des Cent Associés, puisqu'en 1640, la compagnie de
la Nouvelle-France qui avait pris la succession de la première lui
renouvela son contrat.
En 1645 Louis Sédilot jugea que le temps était arrivé
pour lui de s'établir définitivement sur son propre bien. A cette
fin, il se fit donner une concession de terre de Charles Huot de Montmagny,
gouverneur de la Nouvelle-France à la côte
Sainte-Geneviève. A mesure que notre ancêtre avançait en
âge, il songeait de plus en plus à établir ses fils. C'est
ainsi qu'en 1657, il obtint une nouvelle concession de Louis d'Ail Leboust
troisième gouverneur, enfin en 1660, il reçut une
troisième concession du gouverneur d'Argenson.
Louis Sédilot pouvait maintenant mourir tranquille, sa famille
était bien pourvue,. Entre-temps, le recensement général
de la Colonie fait en 1667, témoigne da la vie de labeur de notre
ancêtre. En effet, on apprend qu'il avait alors quarante arpents
défrichés et trois bestiaux dans son étable.
L'année suivante, notre ancêtre fit son testament, enfin il
décédait à Québec le 25 janvier 1672.
Louis Sédilot (air Ma Normandie)
Je naquis sur le sol de France
Faible héritier du sang gaulois!
J'y grandis, fier de ma naissance
En Picardie, Montreuil , l'Artois
Puis dans l'ardeur de ma survie
Cherchant asile, errant toujours,
Je m'établis en Normandie,
Pays béni ! Terre de mes amours !
Or, si j'ai bonne souvenance
Je vis un jour de grands voiliers,
Se lancer sur la mer immense,
Quittant des bords hospitaliers,
Songeant alors, l'oeil plein d'envie
Je résolus qu'à leur retour,
Laissant ma chère Normandie
Loin de Montreuil, j'irais vivre à mon tour
Et bientôt la Nouvelle-France
Vit les enfants de mes enfants,
Perpétuer la descendance,
Des Picardiens et des Normands
Ils ont grandi dans la patrie
A Sainte Foye, à Charlesbourg
Loin de leur belle Normandie
Et la Pérade demeure leur séjour !
Après trois siècles de vaillance
Nous rappelons leur souvenir.
Éclairés par leur existence
Nous préparons notre avenir
Et quand au soir de cette vie,
Nous tomberons à notre tour,
Nous partirons l'âme ravie
Si du flambeau, la flamme luit toujours.
Frère M. Hébert E.C.
Première génération
québécoise de la généalogie des familles Montreuil.
"Les pionniers ne sont pas
ceux qui sont passés avec de l'argent, ce sont ceux qui sont
restés avec la foi en Dieu et en la terre " L'abbé
Arseneault
Louis Sédilot eut une fille de son premier mariage avec Marie
Charrier.
I Marie née à Paris en 1629, fille de Louis
Sédilot et de Marie Charrier; elle arriva au pays en 1638 à
l'âge de 8 ans, elle épousa Bertrand Fafard à
Québec, elle se remaria avec René Bernard le 2 février
à Trois-Rivières, elle décéda le 12 juin 1689.
Louis Sédilot et Marie Grimoult (2è mariage) eurent six
enfants nés à Québec.
I Jacqueline née le 21 décembre 1637 épousa Jean
Chénier le 23 octobre 1651 à Québec.
II Adrien né le 18 décembre 1639 épousa Jeanne
Brière le 22 septembre 1661.
III Étienne né le 9 septembre 1640 épousa
Madeleine Carbonnet, fille du Roi le 11 août 1664 à Charlesbourg.
IV Marguerite, née le 4 avril 1643 épousa Jean
Aubuchon, dit l'Espérance le 19 septembre 1654 à
Trois-Rivières, elle n'avait alors que onze ans;, le mariage fut
réhabilité le 12 avril 1655. La fraîcheur de sa jeune
épouse ne suffit pas à le contenir, car le 17 juin 1660, Jean
Aubuchon fut trouvé coupable d'adultère avec la séduisante
Marguerite Boissel épouse de Étienne Blanchard, chirurgien de
Montréal. Trouvé coupable, Jean Aubuchon fut condamné
à une amende de 600 livres envers le mari. Quelques mois plus tard, il
fut condamné à 50 livres d'amende pour trafic d'eau de vie avec
les Indiens. Le 2 décembre 1689, Marguerite Sédilot trouve son
mari Jean Aubuchon assassiné dans son lit. Jean Paillerault est alors
accusé. Après de longues procédures, n'ayant pas de
témoin, il fut condamné au temps passé en prison, soit
plus de deux ans, à payer les frais du procès. Marguerite demanda
d'être déchargée de la calomnieuse accusation faite par
Paillerault, à faire réparation d'honneur et qu'il lui soit
permis de faire afficher à la porte de l'église Ville-Marie sa
bonne renommée et ne faire aucun reproche aux héritiers du dit
Aubuchon, Marguerite se remaria avec Pierre Lussaud dit Desruisseaux le 10
février 1687.
V Marie née le 21 octobre 1644 épousa le 16 août
16 Julien Trottier et en seconde noce René Blanchet en 1676.
VI Jean né le 27 janvier 1647 épousa Marie-Claire de la
Hogue le 27 septembre 1669, elle qui décéda le 26 août
1687; et en deuxièmenoce, il prit pour épouse Françoise
Charlotte Poitras le 22 février 1689 qui mourait le 27 mai 1749.
Sept enfants étaient nés de ces deux mariages : trois
garçons et quatre filles. Chacun des trois fils adopta un surnom
différent : Adrien prit le surnom de Brisval, Étienne de
Desnoyers et Jean celui de Montreuil. Jean Sédilot est
donc l'ancêtre de toutes les familles Montreuil au Canada.
" Hâtons-nous de dire ce qu'étaient les moeurs, les
coutumes, les travaux, les vertus de nos pères, avant que les
innovations du progrès moderne ne les aient fait entièrement
disparaître ."
Philippe Aubert de Gaspé